Congrès FGTB // Nos priorités pour les 4 ans à venir
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La FGTB a élaboré son rapport stratégique pour l’avenir. Ce rapport porte sur les politiques économiques et sociales actuelles et définit nos lignes directrices et nos actions pour les années à venir.
Nos dix priorités pour les ans à venir
De meilleurs salaires et un pouvoir d’achat retrouvé
L’indexation automatique des salaires, des traitements et des allocations sociales ne peut être modifiée. La loi de modération salariale de 1996 doit être réformée en profondeur et la liberté de négocier doit être restaurée en utilisant une norme indicative. La réforme de la loi de 1996 doit également permettre un débat plus large sur la productivité et l’investissement. Le processus vers un salaire minimum de 14 €/heure ou 2.300 €/mois doit être accéléré. Les biens de première nécessité doivent être accessibles à toutes et tous. La TVA sur le gaz et l’électricité doit être réduite à 6 % de manière permanente.
De meilleures conditions de travail
La flexibilité du travail doit être freinée et le travail faisable doit devenir la norme. Tous les travailleurs et toutes les travailleuses doivent bénéficier d’un statut à part entière, y compris dans l’économie de plateforme. La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche compensatoire reste une priorité pour la FGTB. Nous préconisons aussi un retour de l’âge de la pension à 65 ans et des carrières de 40 années pour accéder à une pension complète. La pénibilité au travail doit être reconnue et valorisée.
Une sécurité sociale renforcée
La base de financement de la sécurité sociale (les cotisations sociales) doit être élargie et notre système de sécurité sociale doit mieux assurer contre la perte de revenus. La FGTB a obtenu que la pension minimum soit relevée à 1.500€ net. Il faut désormais garantir le niveau de vie des allocataires, en donnant à toutes les travailleuses et tous les travailleurs, la perspective d’un taux de remplacement de 75% de leur ancien salaire.
Une fiscalité juste
La progressivité de l’impôt doit être renforcée et toutes les entreprises doivent payer des impôts sur leurs bénéfices. Nous voulons un taux d’imposition minimum effectif de 25% pour l’impôt des sociétés. En outre, les plus nantis doivent contribuer davantage à l’impôt par souci d’équité.
Plus de contrôle de l’État et des services publics forts
Il faut réinvestir massivement dans les services publics. Ils doivent, plus que jamais, disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour remplir leur mission de « facteur d’égalité ». Leur accessibilité et la qualité des services de base en dépend.
Plus de présence syndicale
Tous les travailleurs doivent bénéficier d’une représentation syndicale. Les syndicats doivent être concertés dans la stratégie des secteurs et des entreprises en vue d’une économie durable sans carbone. Une transition juste n’est possible que par le dialogue social et la participation des travailleuses et travailleurs à tous les niveaux.
Respect des libertés syndicales
Les tribunaux ne doivent pas s’immiscer dans les actions syndicales. Elles doivent être explicitement exclues du champ d’application de l’ensemble du code pénal (art. 406) et du champ d’application des sanctions administratives communales.
Consulter notre brochure : Libertés syndicales // Nos droits, nos combats
Solidarité européenne et internationale
Grâce à la coopération avec les syndicats et les organisations de la société civile, nous renforçons le mouvement syndical international. Nous construisons un réseau de solidarité au niveau belge, européen et international notamment pour répondre collectivement aux attaques contre les syndicats, quelle que soit leur nature ou leur ampleur. Les normes internationales du travail sont obligatoires et les mécanismes de contrôle de l’OIT doivent être utilisés. Un socle européen des droits sociaux, contraignant, doit mettre la politique sociale au premier plan.
Non à l’extrême-droite
La lutte contre l’extrême droite et le fascisme implique que l’organisation syndicale exerce en permanence son rôle de contre-pouvoir. Combattre le racisme, c’est aussi continuer à déconstruire le discours de l’extrême droite.
Pas de 7e réforme de l’État
Pour la FGTB, un nouveau transfert de compétences ne servira pas l’intérêt des travailleurs et travailleuses. Une nouvelle réforme de l’État affecterait les mécanismes de solidarité fédéraux tels que la sécurité sociale, le droit du travail et la concertation sur les salaires et les conditions de travail.
Documents de congrès
- Résolutions de congrès // Plus de solidarité et d'égalité après la crise du coronavirus
- Motion d'actualité // Non à l'extrême-droite
- Motion d'actualité // Liberté syndicales
- Motion d'actualité internationale
- Motion d'actualité du Bureau fédéral des femmes
- Résolution // Les jeunes au sein de la FGTB fédérale
- Résolution // Réforme de l'État
- Code de conduite de la FGTB sur la tolérance zéro envers la violence, le harcèlement sexuel et le sexisme, à ajouter aux statuts de la FGTB
- Rapport statutaire // Activités 2018-2022