Le 13 février : premier rendez-vous avec l'Arizona
À chaque fois qu’un plan d’austérité brutal a été imposé par un gouvernement à la population, on nous a dit « Ce ne sera pas facile mais faites-le pour vos enfants » : saut d’index, privatisations, diminution de la couverture sociale... Mais nous pensons au contraire que les générations futures nous accuseraient, à raison, de n’avoir pas défendu et continué à construire un modèle de société qui repose sur un partage des richesses, avec des services publics, un droit du travail et une sécurité sociale qui n’ont plus à faire leurs preuves en termes d’efficacité (coût/bénéfice) pour les citoyens et citoyennes.
Il est évident que, malgré le sauvetage temporaire de l’indexation automatique des salaires et la taxe sur les plus-values obtenus par Vooruit sous la pression de la rue, l'accord gouvernemental demeure une déclaration de guerre l’ensemble du monde du travail. Il reste imbuvable. Et la part immergée de l’iceberg, qui sera en partie révélée par les tableaux budgétaires, risque de faire très mal.
À la veille des négociations de l'AIP, ce gouvernement retire toute marge de discussion aux interlocuteurs sociaux : flexibilité, temps de travail, fins de carrière, RCC. Sans parler de l’Enveloppe Bien-Être qui a tout simplement été supprimée ! Mais les points de rupture avec les valeurs de la FGTB dépassent largement le giron socio-économique au sens strict. Nous sommes face à un gouvernement anti-migrants, anti-femmes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-écolo…antisocial. De plus, le Premier Ministre s’enorgueillit de mener des réformes communautaires à chaque occasion.
Réunie ce mardi matin en Comité fédéral, la FGTB a décidé d’élargir, par tous les moyens possibles, le front de la mobilisation et de la contestation, à la société civile. Le premier rendez-vous avec le nouveau gouvernement sera la manifestation nationale du 13 février. L’étape suivante sera une grève générale, qui ne sera pas un point final mais le début d’un marathon de résistance. Qui durera toute la législature.