Les plus précaires seront les premières victimes de la suppression de l'enveloppe bien-être
C’est avec stupéfaction que les trois syndicats apprennent que le gouvernement De Wever a décidé de supprimer l'enveloppe bien-être. Ce budget permettait aux partenaires sociaux d’améliorer, tous les deux ans, les pensions les plus basses et les plus anciennes, la garantie de revenus aux personnes âgées, ainsi que les allocations les plus basses en matière d’assurance maladie, d’accidents du travail et de chômage. Pour les deux années à venir, un milliard d’euros aurait dû être consacré à ces mesures, dont la plus grande partie était destinée aux pensions les plus basses.
Pour des centaines de milliers de personnes vivant avec les pensions et les allocations les plus basses – souvent proches ou en dessous du seuil de pauvreté –, cette aide était essentielle. Mais pour tenter de rééquilibrer un budget bancal, la coalition Arizona a décidé de supprimer totalement cette enveloppe. Au total, cela représente une économie de 2,8 milliards d’euros.
Pour que les épaules le plus larges contribuent enfin davantage, l’introduction d’une nouvelle taxe sur les plus-values est un pas dans la bonne direction. Mais les syndicats s’indignent et déplorent le fait que les plus grands efforts semblent une fois de plus reposer sur les pensionnés, les malades et les demandeurs d’emploi. Plutôt que d’adopter une politique plus équilibrée, où chacun contribue selon ses capacités, ce sont les revenus les plus bas qui sont frappés de plein fouet.
La CGSLB, la FGTB et la CSC appellent les associations de seniors, les organisations de lutte contre la pauvreté et les mutualités à rejoindre la manifestation du 13 février. Dans le même temps, nous exigeons du gouvernement Arizona qu’il revienne sur cette décision aussi navrante qu’antisociale.