Demain, Kuehne+Nagel se plaindra-t-il aussi de pénurie de main d’œuvre quand il aura besoin de 500 travailleurs?
La FGTB dénonce la violence avec laquelle la direction du groupe Kuehne+Nagel (logistique travaillant principalement pour les magasins Carrefour) a annoncé le licenciement de 549 personnes sur son site de Nivelles, sous prétexte qu’il n’était pas rentable.
Cette annonce brutale n’est assortie d’aucune proposition pour les travailleuses et travailleurs concernés.
En supprimant ces emplois, le groupe se déleste d’une vingtaine de délégués chevronnés. Sans compter les 8 délégués de Supertransport (180 travailleurs qui seront inévitablement les victimes collatérales de cette décision).
Après avoir progressivement désinvesti le centre de Nivelles, Kuehne+Nagel va concentrer toute son activité sur les deux sites situés en Flandre.
549 salariés et salariées qualifiés vont se retrouver au chômage parce qu’un groupe délocalise, sans transfert du personnel, son activité vers une région voisine qui aura toutes les difficultés du monde à recruter cette main d’œuvre… de l’autre côté de la frontière linguistique.
Alors même que les employeurs belges se plaignent perpétuellement de « pénurie de main d’œuvre », nous avons sous les yeux la démonstration par A + B d’une stratégie contre-productive en la matière.
Les travailleurs des sites de Kontich (région d’Anvers) et Kampenhout (Brabant Flamand) ont témoigné leur solidarité avec les actions de leurs collègues wallons.
Le site de Nivelles reste à l’arrêt. La délégation syndicale attend vivement une rencontre constructive avec la Direction de l’entreprise et espère faire infléchir la décision afin de sauvegarder l’activité.