L’Arizona fait voler en éclats le contrat social

C’était à prévoir, l’Arizona vient d’écrire le plus grand recul social de ces 80 dernières années en Belgique. Le système de concertation, la sécurité sociale, l’encadrement des conditions de travail sont nés d’un pacte social entre patrons et syndicats, ratifié en décembre 1944. Les équilibres entre les acteurs socio-économiques, souvent difficiles à atteindre, reposent sur ce « contrat social », ou plutôt devrait-on dire… reposaient. Le bien-être au travail, la protection des travailleurs et travailleuses mais également la croissance économique et le partage de cette croissance découlaient également de ce pacte. 

En 6 mois, qui viennent d’être ponctués par un « grand accord d’été », le gouvernement Arizona a cassé le modèle: 

  • Recul généralisé pour les pensions, tant en termes d’accessibilité qu’en termes de montant.
  • Recul généralisé des conditions de travail : flexibilité accrue avec la possibilité d’imposer à chaque travailleur/travailleuse 8h supplémentaires par semaine ; mais également avec un travail de nuit qui n’a plus rien d’exceptionnel.
  • Recul généralisé du pouvoir d’achat avec des heures de travail en équipe ou de nuit beaucoup moins bien rémunérées.
  • Recul généralisé de la protection des travailleurs et travailleuses avec la possibilité de faire signer des contrats de … 1h par semaine ! S’ajoute à cela une limitation des durées de préavis en cas de licenciement et une diminution des balises obligatoires qui protégeaient les travailleurs et travailleuses dans le règlement de travail. 

Bref, rien que des reculs … Si ce n’est une augmentation possible du salaire net de … 70€/mois à l’horizon 2029. Le tout coûtera à l’État 4, 4 milliards. Où est l’équilibre budgétaire promis ? 

Aujourd’hui, 21 juillet, c’est fête nationale. Mais pas la fête nationale des travailleurs et travailleuses en Belgique.