Des mesures énergétiques insuffisantes pour faire face à la gravité de la situation
Les nouvelles mesures du gouvernement fédéral visant à diminuer la facture énergétique des ménages ne suffiront malheureusement pas ! Beaucoup de ménages sont pris à la gorge et ne peuvent plus payer leurs factures d'énergie. Les travailleurs n’ont plus les moyens de se rendre au travail en voiture à cause du prix du carburant. Les dettes s'accumulent. La situation sur le terrain est gravissime.
Notre demande de réduire la TVA sur l'électricité et le gaz à 6 % a été entendue, ainsi que notre volonté de prolonger les tarifs sociaux élargis. C’est une avancée indéniable. Mais ces mesures sont temporaires. La réduction des accises sur l'essence et le diesel était également nécessaire mais elle est aussi temporaire.
La FGTB espère que, conformément à ce qui est inscrit dans l’accord de gouvernement, l'introduction de prix maximum, de préférence au niveau européen, ne sera pas une promesse vaine.
Nous voulons aussi que des mesures soient prises pour redistribuer les excédents de bénéfices des entreprises énergétiques aux utilisateurs, en premier lieu les travailleurs et les familles.
En plus de ces mesures temporaires, la FGTB demande une approche plus structurelle :
- une réduction définitive de la TVA à 6 % pour l'électricité et le gaz naturel ;
- l'application du tarif social élargi à durée indéterminée, en accordant une plus grande attention aux personnes appartenant aux tranches de revenus les plus basses qui n'ont pas encore ouvert leur droit au tarif social ;
- une correction des prix, notamment par le biais d'un système de cliquet inversé systématique, sur les prix de l'énergie, mais aussi des carburants ;
- l'inclusion du carburant dans l'indice des prix utilisé pour indexer les salaires et les avantages sociaux.
L’échec de la libéralisation de l’énergie est une fois de plus une évidence. Ces derniers mois, il est aussi apparu que notre indexation automatique des salaires constitue un important amortisseur de chocs. Elle protège les familles en cas de crise grave, comme la situation actuelle. S’attaquer à l’indexation automatique des salaires serait donc un non-sens total.