Congrès FGTB // Séminaire international
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Ce mercredi 1er juin, en marge du Congrès de la FGTB, une journée de séminaire international était organisée par l’IFSI, l’Institut de coopération syndical internationale de la FGTB. Au programme, des discussions avec nos partenaires belges et internationaux sur le « devoir de vigilance » et sur les libertés syndicales.
À cette occasion étaient présents de nombreux partenaires syndicaux internationaux, venus du Rwanda, du Bénin, de Colombie, du Brésil et du Maroc, notamment, ainsi que nos partenaires belges, comme FOS et SOLSOC.
Devoir de vigilance
La première partie de la journée a été consacrée au devoir de vigilance. Ceci fait référence au devoir des entreprises de respecter les droits humains et l’environnement lors de la fabrication de leurs produits. Et ce, tout au long de la chaîne, par l’évaluation des risques en amont. Le devoir de vigilance s’applique particulièrement aux chaînes de « valeurs » qui fonctionnent grâce au travail de nombreux sous-traitants. La responsabilisation de l’entreprise est essentielle pour que chaque maillon de la chaîne s’inscrive dans le respect du travail décent.
Dans ce cadre, deux études ont été présentées, l’une sur la Colombie et l’autre sur le secteur minier en RDC. Il était surtout question de rappeler le rôle des États, qui sont les premiers à pouvoir contraindre les entreprises à respecter les droits des travailleurs et travailleuses. Parallèlement, nous avons spécifié le rôle du mouvement syndical et de la coopération syndicale dans l’amélioration et le respect des droits syndicaux et humains dans les chaînes internationales.
Libertés syndicales
La deuxième partie de la journée a été consacrée aux libertés syndicales. La présence de nombreux responsables syndicaux internationaux a permis de revenir sur les violations des droits et des libertés dans les différents États représentés, en particulier en RDC, au Maroc et en Colombie, et de réaffirmer l’importance de créer un réseau d’alerte au niveau européen et international. Selena Carbonero, secrétaire fédérale de la FGTB a ensuite dressé le bilan de la situation belge, où les droits syndicaux ne cesse de se dégrader, comme le stipule le dernier rapport de la CSI.
Nous sommes solidaires au-delà des frontières
Dans ce contexte de criminalisation de l’action sociale, la FGTB a souhaité établir une charte afin de réaffirmer notre attachement à la solidarité internationale. Parce qu’être syndicaliste signifie, dans certains pays, risquer sa vie. Mais aussi parce que la liberté d’expression recule, y compris dans des pays qui ont une longue tradition démocratique. Nous voulons construire un réseau d’alerte européen et international pour réagir collectivement aux attaques perpétrées contre les syndicats, quelle que soit la nature ou la mesure de ces attaques.