L'interdiction de manifester (provisoirement) mise hors-jeu

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Nos actions contre une interdiction judiciaire de manifester ont porté leurs fruits. Le gouvernement fait marche arrière, et c’est grâce à notre action déterminée et collective !

Les syndicats et la société civile, réunis au sein de la coalition « Manifestant.e, pas criminel.le », mettaient en garde depuis juin contre le danger démocratique du projet de loi de l'ancien ministre de la Justice Van Quickenborne. Projet de loi qui contenait une interdiction de manifester pouvant être imposée par un juge. Inacceptable !

Car faire entendre sa voix, via le droit de manifester et le droit de grève sont des libertés fondamentales, un droit démocratique, que nous devons préserver.

Les manifestations, les interpellations, les campagnes de sensibilisation et d'information portées par les syndicats et organisations telles qu'Amnesty International, Greenpeace, la Ligue des droits humains et bien d’autres ont donc porté leurs fruits. C'est officiel : les articles prévoyant une interdiction de manifester ne sont pas appliqués dans la réforme du droit pénal. Cela démontre que lorsque nous agissons de manière déterminée et collective, nous pouvons tout accomplir. Cela montre également que l'action sociale reste extrêmement significative.

"Il était clair dès le début que cette loi viserait les manifestants, les syndicalistes, les jeunes activistes climatiques... et ne résoudrait rien le problème des 'casseurs'", déclare Selena Carbonero, secrétaire fédérale de la FGTB et coordinatrice de la plateforme « Manifestant.e, pas criminel.le ». "Nous remportons maintenant une première victoire, mais nous devrons en arracher d'autres. Nous restons vigilants et unis contre toute tentative de saper l’action collective en Belgique."