Les accords obtenus au CNT s’attèlent à la problématique de la discrimination et de la pauvreté
Aujourd’hui, lundi 29 janvier, les interlocuteurs sociaux réunis au sein du CNT ont rendu un avis sur l’affectation du budget résiduel d’1,6 million pour la liaison au bien-être. L’accord obtenu est un signal positif : l’ensemble des partenaires souhaitent s’atteler à la lutte contre les discriminations et la pauvreté. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui doit mettre en œuvre le plus rapidement possible les accords obtenus entre employeurs et travailleurs.
Une première mesure concerne la discrimination existante dans le régime des crédits-temps/ congés pour soins. Selon la réglementation actuelle, il est possible de bénéficier d’un crédit-temps pour prendre soin d’un enfant handicapé de moins de 21 ans (8 ans pour les autres enfants). La notion d’ “enfant handicapé” visait toutefois principalement “les aptitudes physiques”. La nouvelle réglementation élargit cette notion et tient dorénavant compte d’éléments ayant un impact sur l’intégration de l’enfant (ledit pilier 2) ou sur les conséquences pour l’entourage familial de l’enfant (ledit pilier 3). Tous les enfants obtenant au moins 9 points au total des trois piliers, ouvrent dorénavant le droit à un crédit-temps ou à un congé parental jusqu’à leurs 21 ans. Ainsi, la discrimination perçue comme très négative par de nombreux parents, est supprimée.
La deuxième mesure supprime une discrimination apparue à la suite des sévères mesures d’économies touchant le crédit temps : le gouvernement Michel a en effet décidé de diminuer sérieusement les allocations pour congés thématiques dont bénéficient les plus de 50 ans. Cette intervention a été décidée en même temps qu’une amélioration prévue par les interlocuteurs sociaux avec l’enveloppe pour la liaison au bien-être (au profit des parents isolés). De ce fait, l’allocation pour les plus de 50 ans était plus basse que celle pour les travailleurs de moins de 50 ans.
Avec l’accord d’aujourd’hui, cette pyramide d’âge disparaît.
Enfin, les interlocuteurs sociaux continuent à s’atteler de façon structurelle au risque de pauvreté chez les parents isolés. Aujourd’hui, ce risque représente pas moins de 41,1%. C’est pourquoi, les interlocuteurs sociaux prévoient une augmentation de l’allocation de 14% pour les parents isolés en cas de crédit-temps avec motifs et de congé parental. L’allocation nette dépasse ainsi le seuil de pauvreté.