Motion de soutien FGTB aux occupations des universités
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La situation à Gaza est inhumaine. Selon les chiffres officiels, il y a plus de 35.000 morts, dont 15.000 enfants. Selon l’Organisation des Nations unies, Israël cible délibérément des civils, dont des femmes et des enfants. Dans le même temps, Israël organise la famine et la pénurie de matériel médical et de médicaments par le blocus et le conflit fait de nombreuses victimes parmi les travailleurs dans le secteur des soins, humanitaires et parmi les journalistes. La Banque mondiale et l’ONU estiment les dommages causés à l’infrastructure Gazaouie à 18,5 milliards de dollars, soit 97 % du PNB combiné de Gaza et de la Cisjordanie. Le mouvement syndical palestinien rapporte, depuis le 7 octobre 2023, de nombreux cas de violences par des colons ou d’arrestations violentes à l’égard de palestiniens sur leur chemin/lieu de travail en Israël ou dans les territoires occupés en Cisjordanie, parfois avec la complicité des employeurs. Il rapporte également que l’interdiction de travailler en Israël occasionne un manque à gagner de 1 milliard de dollars pour les familles palestiniennes et une perte supplémentaire de 80.000 emplois en Cisjordanie qui sont venus s’ajouter aux 350.000 chômeurs déjà existants. Cette guerre contre Gaza est dans la continuité de la politique coloniale et d’occupation de l’Etat d’Israël.
L’Etat belge et les institutions académiques belges ont un rôle à jouer. Elles doivent se positionner clairement contre les massacres, et œuvrer pour un cessez-le-feu. Cela commence par cesser toute collaboration avec l’armée israélienne, les institutions académiques et les entreprises complices de la politique d’occupation.
Depuis le 17 avril, un mouvement d’occupation étudiant historique prend place à l’international pour exiger des actions concrètes afin d’imposer un respect de la dignité humaine et du droit international, autant dans les universités qu’avec leurs partenaires. En effet, il est important de noter le rôle qu’ont certaines universités israéliennes dans la formation des soldats et dans le développement des techniques et technologies de l’armée, qui rendent l’apartheid et le nettoyage ethnique possibles. C’est un devoir, plus que jamais, pour les universités du monde entier de ne pas se rendre complices des massacres en cours.
En tant que syndicalistes, nous nous déclarons solidaires du peuple palestinien et des occupations en cours à Liège, Louvain-La-Neuve, Bruxelles, Gand, Louvain et Anvers.