Cette année, la Journée mondiale pour le travail décent, célébrée le 7 octobre, est consacrée aux millions de travailleurs et de travailleuses aux quatre coins du monde qui réclament plus de justice salariale.

Depuis le début de la pandémie, 573 personnes sont devenues milliardaires, contrôlant désormais 13,9 % du PIB mondial, tandis que plus de 700 000.personnes supplémentaires basculent dans la pauvreté chaque jour. L’inflation galopante, exacerbée par les surprofits des grandes entreprises, pousse de plus en plus de travailleurs et travailleuses, ainsi que leurs familles, dans la pauvreté. Plus de la moitié des ménages peinent à s’en sortir et 10 % ne sont plus en mesure de prendre en charge les coûts des biens de première nécessité.

La justice salariale constitue une pierre angulaire du contrat social entre travailleurs et travailleuses, gouvernements et employeurs, qui a été compromise au profit des entreprises.

Le monde a besoin d’un nouveau contrat social, centré sur la justice salariale. Le déficit mondial de 575 millions d’emplois doit être réduit, les droits fondamentaux des travailleurs doivent être respectés, la discrimination doit être remplacée par l’égalité, la protection sociale doit être étendue à tous et une économie mondiale inclusive, affranchie des vestiges du colonialisme, doit être construite.

La rupture du contrat social menace la démocratie dans la mesure où la répression antisyndicale et l’absence de garantie de législations du travail équitables atteignent des niveaux sans précédent.