Dérives liberticides : d’abord les piquets de grève, demain les manifs ?
Lundi 22 mai, nous manifesterons dans les rues de la capitale pour dénoncer le dumping social sous toutes ses formes et pour défendre les libertés syndicales qui sont gravement atteintes à travers le conflit social chez Delhaize et l’interdiction des piquets de grève. Le projet de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) sur la réforme du droit pénal donne une nouvelle dimension à cette manifestation. Car il vise les participant.e.s à des « rassemblements revendicatifs » et aura pour effet l’interdiction de manifester. Lundi, une action symbolique aura lieu devant le Palais de justice de Bruxelles.
En réalité, il ne s’agit pas d’une mesure « anti-casseurs », comme le prétend le ministre. Le champ d’application de cette loi serait tellement étendu qu’il permettrait de viser et réprimer des manifestantes et manifestants qui ne commettent aucune violence. Sans avoir pour autant le moindre effet sur la présence ou les actions d’éventuels « casseurs ». Dès lors, la FGTB s’interroge sur les objectifs réels d’une telle loi et sur la précipitation avec laquelle on souhaite l’adopter.
Ce projet Van Quickenborne suit la même logique que celle du projet de loi porté par le ministre de l’intérieur Darmanin, en France, qui cherche à criminaliser l’action syndicale et le mouvement social: une logique autoritaire, répressive et liberticide. Nous en demandons le retrait pur et simple.
Infos pratiques pour la manifestation de lundi 22 mai:
- Rendez-vous à partir de 10h gare du Nord.
- Des délégué.e.s et responsables syndicaux prendront la parole en début de manif, vers 11h.
- Le cortège prendra la direction de la gare centrale, puis du Mont des Arts, pour ensuite rejoindre la Place Poelaerts. Une action symbolique des travailleuses et travailleurs de Delhaize se tiendra devant le Palais de Justice.
- La fin de la manifestation est prévue gare du midi.