“Des services publics de qualité sont à la disposition de tous les habitants de ce pays”

02 juillet 2018
Actualité

Les services de santé, les transports en commun, la culture, l’éducation : tout un chacun tire avantage d’un bon fonctionnement de ces services publics. C’est l’avis de notre secrétaire fédéral Raf De Weerdt. Des services publics de qualité sont cruciaux pour toutes et tous et la meilleure garantie pour un service égal et payable pour tous.

Les bus et les trains vont conduisent où vous voulez, les administrations communales répondent à vos questions, les écoles donnent à vos enfants les mêmes chances pour réussir… Bref, les services publics jouent un rôle crucial dans notre société. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’établir une plan d’investissement solide. Car c’est grâce à des investissements dans les services et le personnel que nous pourrons garantir des services publics de qualité efficaces, payables et accessibles pour tous.

Raf De Weerdt, nouveau secrétaire fédéral de la FGTB, est d’accord avec cela. Dans une vie antérieure, il était le secrétaire général de la CGSP-Enseignement. Depuis 2018 il est secrétaire fédéral. Il s’occupera plus spécifiquement de la sécurité sociale, notamment. Mais nous lui avons demandé de se prononcer une fois encore sur les services publics : « Des services publics de qualité sont à la disposition de tous les habitants de ce pays et plus particulièrement les personnes en difficulté. C’est le point de départ. »

A quel niveau ?

Raf De Weerdt : Si l’on prend nos services de santé, ils doivent agir tant au point de vue préventif que curatif, certainement pour les groupes qui en ont le plus besoin. Les personnes en difficulté trouvent moins facilement le chemin vers ces services. On doit agir autrement. Il est essentiel que ces personnes reçoivent elles aussi des soins de santé de bonne qualité.

En parlant de qualité, comment a-t’elle évolué ces dernières années ?

Le gouvernement détricote nos services publics sur deux niveaux. D’un côté une diminution de moyens et de personnel, d’un autre côté une diminution des services eux-mêmes. Les personnes les plus précarisées en sont les premières victimes.

De quelle manière la FGTB peut-elle garantir que l’on continue à investir ?

En insistant sur un financement solide. Et on parle alors de fiscalité juste. Les personnes les plus riches doivent aider les plus faibles.

Quelles mesures peut-on prendre ?

L’un de nos fers de lance est bien sûr l’impôt sur la fortune. Elle se concentre sur les fortunes les plus élevées pour les faire participer d’une manière juste aux mesures de protection sociale de notre pays. Tout le monde est allé à l’école, utilise les transports en commun ou a déjà été malade et peut alors compter sur notre système de santé. C’est donc logique que les salaires les plus élevés contribuent le plus mais ce n’est actuellement pas le cas.

Comment améliorer la situation ?

Investir dans les services publics, c’est investir dans le futur. Un enseignement décent, avec du travail faisable pour les enseignants. Des transports en commun sur lesquels on peut compter et dont le personnel bénéficie de bonnes conditions de travail. Des services culturels qui sont si importants. Mais non, cela ne se fait pas. Au lieu d’investir, on détricote.

Pourquoi ?

Nous nous trouvons face à un paradoxe, l’argent n’a jamais été si bon marché qu’actuellement mais on refuse quand même d’investir. Le gouvernement est tellement obnubilé par la réduction du déficit budgétaire ; et aussi, c’est qu’ils ne veulent tout simplement pas investir. La stratégie de ce gouvernement libéral est de démanteler les services publics pour pouvoir dire qu’ils ne fonctionnent pas et pouvoir ainsi les privatiser. Ce qu’il faut éviter à tout prix.