Motion de la FGTB en réaction à l'escalade de la violence en Palestine

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Depuis plusieurs jours, nous assistons à une escalade des tensions israélo-palestiniennes.

En avril, 300 habitants palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est ont été menacés d’expulsion. Ces menaces font partie de la politique israélienne de colonisation, d’annexion et d’apartheid.

Le 10 mai, l’armée israélienne a lourdement réprimé des rassemblements de milliers de manifestants venus rappeler l’illégalité de l’annexion de Jérusalem-Est. Bilan : plusieurs centaines de blessés.

Celle-ci a également lancé des frappes aériennes sur la bande de Gaza en représailles à des roquettes lancées par le Hamas et en faisant un usage disproportionné de la force.

Le nombre de morts causés dès les premières heures de ces bombardements israéliens sur Gaza, parmi lesquels on compte  plusieurs enfants, fait craindre un scénario similaire à celui de l’attaque de l’été 2014. À l’époque, le bilan avait été de 2100 morts du côté palestinien et de 73 morts du côté israélien.

Les dernières offensives du Hamas ont, elles aussi, fait des victimes israéliennes.

La FGTB :

  • condamne fermement cette violence, soutient un cessez-le-feu et demande la fin des hostilités ;
  • déplore le nombre de victimes dans les deux camps ;
  • appelle le mouvement syndical israélien et palestinien à joindre leurs efforts en faveur de la paix ;
  • marque sa solidarité avec le mouvement de grève générale lancé ce 18 mai en Palestine, contre les bombardements et contre les tentatives d’expulsion de familles palestiniennes de Jerusalem-Est (quartier de Sheikh Jarrah) ;
  • réitère sa solidarité avec le peuple et les travailleurs palestiniens, victimes d’une politique de répression, de colonisation, de persécution et d’apartheid depuis de nombreuses années. Elle réitère sa solidarité avec toutes les forces qui agissent pour la paix ;
  • exige des autorités fédérales des mesures efficaces pour faire pression sur l’État d’Israël afin qu’il respecte le droit international et les droits humains. Nous demandons également l’appui à de telles mesures au niveau européen et international.

Les simples déclarations politiques ne suffisent plus. L’Union européenne ne peut plus se contenter de condamner symboliquement le non-respect du droit international par Israël. Avant tout, nous demandons qu'une solution politique durable soit imposée, ce qui signifie la reconnaissance de l'État palestinien et la fin de l'occupation et de la colonisation des territoires palestiniens.