Un vaccin social pour l’avenir

15 juillet 2020
Actualité

Une des principales leçons de la crise du coronavirus est que notre sécurité sociale, en ce compris les soins de santé, est indispensable et doit encore être renforcée dans les prochaines années.

La sécurité sociale, et plus spécifiquement les soins de santé, sont comparables à un extincteur. On espère ne jamais en avoir besoin, mais en cas d’incendie, on est bien content d’en disposer.

Les partis de droite, N-VA en tête, ont depuis des années puisé dans les budgets de la sécurité sociale pour faire des économies et boucher des trous budgétaires. “Il n’y a pas d’autre choix”, affirment-ils. Parallèlement, ce sont les mêmes qui refusent tout débat sur un impôt sur la fortune qui pourrait rapporter plusieurs milliards à notre pays chaque année.  La droite conservatrice estime aussi que les régimes de faveur fiscaux pour différentes multinationales doivent continuer à exister et ce, au nom de l’“emploi”. Pourtant, ces mêmes multinationales délocalisent en un tour de main si elles trouvent un traitement fiscal encore plus favorable ailleurs. Malgré 4 ans d’austérité et d’économies budgétaires tous azimuts, force est de constater que le déficit budgétaire - même avant le covid19 -  n’a jamais été sausi grand !

D’autres choix sont possibles. La bonne nouvelle, c’est que les hommes politiques de droite ont baissé d’un ton durant la période du coronavirus et qu’ils ne chantent plus haut et fort la nécessité d’économiser dans les soins de santé.

La crise du corona nous a en effet mis le nez sur les problèmes. Les soins de santé et la sécurité sociale sont cruciaux. Chaque jour, la population attendait l’annonce des derniers chiffres de contamination pour savoir si nos hôpitaux pourraient faire face au flux énorme de patients. Les soins de santé ne sont pas un poste d’économies.

En tant que FGTB, nous exigeons:

  • que l’on investisse à nouveau dans les soins de santé et dans les services publics essentiels ;
  • un renforcement du caractère fédéral et public de la sécurité sociale ;
  • un solide financement de la sécu : avec la fin des nombreuses réductions de cotisations pour les entreprises, des statuts précaires et les formes de rémunération alternative ; une cotisation sociale sur tous les revenus ; une dotation d’équilibre garantie ;
  • des allocations plus élevées : toutes les allocations sociales doivent dépasser le seuil de pauvreté, tous les pensionnés méritent une pension minimum de 1.500 euros nets et il faut mettre un terme à la dégressivité des allocations de chômage