Le CCE appelle la Belgique à mettre en place un transport public intégré

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In een advies goedgekeurd op 23 april, vraagt de Centrale Raad voor het Bedrijfsleven (CRB) aan alle regeringen in ons land om werk te maken van de integratie van het openbaar vervoer in België. De werking van de vier openbaarvervoeroperatoren, NMBS enerzijds en de regionale OV-maatschappijen De Lijn, MIVB en TEC anderzijds, moet op elkaar afgestemd worden om het openbaar vervoer aantrekkelijker te maken voor de reizigers.
Dans un avis approuvé le 23 avril, le Conseil central de l’économie (CCE) invite tous les gouvernements de notre pays à œuvrer à l’intégration des transports publics en Belgique. Le fonctionnement des quatre opérateurs de transport public – la SNCB d’une part, et les sociétés régionales De Lijn, STIB et TEC d’autre part – doit être coordonné pour rendre les transports publics plus attractifs pour les voyageurs.
Cela implique une intégration au niveau de :
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l’offre, avec des horaires coordonnés et des correspondances facilitées entre les différents modes de transport public ;
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la billetterie, avec un seul titre ou abonnement permettant de voyager avec tous les opérateurs ;
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la tarification, permettant de combiner les différents opérateurs avec un tarif unique ;
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l’information, avec une harmonisation des informations en temps réel des opérateurs et une information claire sur les correspondances ;
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la planification de trajet, pour permettre aux voyageurs de trouver facilement des itinéraires combinant plusieurs opérateurs.
Obstacles
Le CCE identifie plusieurs obstacles qui empêchent aujourd’hui l’émergence d’un système de transport public intégré, comme c’est le cas en Suisse. Il déplore notamment l’absence d’une vision politique commune et stable entre les différents niveaux de gouvernement (fédéral et régionaux), et ce, à travers les différentes législatures. Cela rend toute planification à long terme impossible.
En outre, les horaires de la SNCB, De Lijn, la STIB et le TEC ne sont pas coordonnés. Cela peut poser particulièrement problème en zones rurales, où la fréquence est souvent plus faible, et où la moindre perturbation d’un opérateur empêche les correspondances.
Actuellement, il faut souvent acheter plusieurs tickets ou abonnements pour voyager avec plusieurs opérateurs, ce qui complique l’intermodalité. Les formules tarifaires sont aussi divergentes, rendant le système encore plus complexe pour les usagers. Par exemple, les formules avantageuses ne sont pas uniformes, et si la SNCB a introduit un abonnement "flex", les opérateurs régionaux ne proposent que des abonnements à temps plein.
Appel aux gouvernements
Le CCE appelle à lever tous ces obstacles. Les autorités de tutelle des différents opérateurs doivent unir leurs efforts pour construire un véritable système de transport public intégré. L’avis met en avant plusieurs principes fondamentaux :
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Les transports publics doivent être beaucoup plus ponctuels qu’aujourd’hui.
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Il faut instaurer une horaire cadencé, où trains, trams, bus et métros circulent à intervalles fixes (par ex. toutes les heures, demi-heures ou quarts d’heure).
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Il faut créer une "guichet unique", où les voyageurs peuvent acheter un titre valable sur l’ensemble du réseau (train, tram, bus, métro) dans tout le pays.
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Les informations en temps réel des horaires de la SNCB, De Lijn, le TEC et la STIB doivent être disponibles sur une plateforme numérique unique, facilitant la planification de trajet.
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Les catégories de voyageurs et les tarifs préférentiels doivent être harmonisés.
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Il faut étudier la faisabilité d’un abonnement national unique pour tout le territoire belge.
Ce dernier principe s’inspire du Klimaticket autrichien et du Deutschlandticket allemand. Le FEB (Fédération des entreprises de Belgique) a cependant refusé de citer explicitement ces exemples étrangers, en raison de leur coût bien inférieur aux formules belges actuelles.
Plus généralement, le FEB a parfois freiné les ambitions en matière de transport public plus intégré, plus qualitatif et surtout plus abordable, estimant que les pouvoirs publics ne devraient pas consacrer plus de moyens à ce secteur.
Malgré cela, ce serait déjà une avancée majeure si les différentes autorités mettaient en œuvre les recommandations de cet avis, afin de proposer un transport public meilleur et plus adapté aux besoins des voyageurs. Ce qui est plus que jamais nécessaire pour favoriser un changement modal vers les transports publics, atteindre les objectifs climatiques, et garantir le droit à la mobilité pour toutes et tous en Belgique.
L’avis complet du CCE est disponible ici.
Auteur : sacha.dierckx@fgtb.be