Crise corona : nous avons le vaccin !

14 juillet 2020
Actualité

La crise du coronavirus a causé beaucoup de souffrances et de désagréments. Le pic de la crise épidémique semble derrière nous, mais le système économique dominé par l’idéologie néolibérale continue, lui, de souffrir d’une autre maladie dont le coronavirus a fait apparaître crûment les symptômes : les inégalités et l’injustice sociale, la dépréciation du travail et des professions pourtant essentielles, la précarisation de larges couches de la population, l’absence de vision à long terme du monde politique et du monde des affaires, la pusillanimité des politiques budgétaires passées, la faiblesse des salaires et revenus de remplacement, le sous-investissement dans le secteur de la santé et dans les services publics en général, le gaspillage des ressources et la dégradation de l’environnement…

Un vaccin pour toutes et tous

Heureusement, nous avons trouvé le vaccin contre ce virus qui ronge notre société.  Mais il va falloir se battre pour l’inoculer car le monde patronal, et les partis politiques qui le soutiennent, veulent tout simplement continuer comme avant : faire payer la crise économique par le monde du travail, voire en profiter pour lui imposer encore plus de flexibilité au nom de la relance.

C’est pourtant le moment où jamais de changer les choses. Plus qu’une opportunité, c’est une nécessité car le modèle néolibéral n’apporte pas de réponses aux inégalités croissantes, ni au changement climatique.

La crise du coronavirus nous a en effet appris beaucoup de choses :

  • Si l’économie et la société continuent de tourner en temps de crise, c’est grâce aux travailleurs, aux travailleuses, ainsi qu’au maintien du pouvoir d’achat. Il va donc falloir restaurer la valeur et la dimension humaine du travail que le système a rabaissé au rang de marchandise. Reconnaître le travail et le rémunérer justement, à commencer par les salaires les plus bas en portant le salaire minimum à 14€/h. Nous voulons un travail juste, pas « juste un travail » !
  • Si l’on a pu absorber le choc, c’est grâce à l’Etat et à la sécurité sociale. La solidarité est le ciment d’une société et un bon système de santé est essentiel. C’est pourquoi il faut investir pour renforcer les services publics et consolider les bases de financement de la sécurité sociale… Une sécurité sociale qui doit rester fédérale !

Investir, refinancer, consolider, façonner un monde plus durable et plus solidaire : pour cela il va falloir revoir la redistribution des richesses pour l’affecter aux nouvelles priorités.

Cela passe bien sûr par la justice fiscale, afin que l’impôt soit mieux et plus équitablement réparti. Pour cela, des mesures fortes, comme l’instauration d’un impôt sur la fortune ou la globalisation des revenus, sont indispensables.

Plus d’amnésie

Ces constats que plus personne ne peut nier aujourd’hui, certains voudraient vite les oublier comme ils l’ont fait en 2008 après la crise financière. Nous allons devoir nous y accrocher. Nous battre pour que l’on retienne, cette fois, les leçons de la crise.

Il nous faudra négocier pied à pied avec les employeurs au sein du Groupe des 10 pour repousser les velléités patronales de réduire les droits des travailleurs et travailleuses. Puis batailler ferme pour conclure un accord interprofessionnel qui laisse de la marge à l’évolution des salaires.

Une FGTB suffisamment puissante pour imposer ces revendications aura besoin de la mobilisation de l’ensemble de ses militantes et militants ainsi que du soutien de tous ses affiliés et affiliées. Notre force, c’est vous. Renforcez la FGTB à l’occasion des élections sociales en novembre : votez 3 !