Des propositions pour lutter contre le burnout parental

06 février 2019
Actualité

Être parent et travailler ne devrait pas constituer une difficulté. Or, aujourd’hui, de nombreux parents travailleurs ne parviennent plus à concilier vie privée et vie professionnelle. Selon l’enquête de la Ligue des familles, ils sont près de 8 sur 10 à éprouver des difficultés pour concilier travail et vie de famille. Pire, 1 parent sur 4 se dit au bord de l’épuisement (on parle de burnout parental). La demande la plus exprimée par les parents est une réduction collective du temps de travail. La Ligue des familles propose également un congé de conciliation.

Un congé de conciliation pour permettre aux parents de respirer

Face à ces difficultés d’organiser vie de famille et travail, la Ligue des familles propose un congé de conciliation, qui permettrait aux parents de faire face à l’imprévu ou à des difficultés occasionnelles. Ce congé se prendrait en « heures » et non en jours – 8 heures par an pour tous les travailleurs plus 8 heures pour chaque enfant – sans justificatif et sans perte de salaire. Le but de cette proposition ? Faire baisser la pression qui repose sur les épaules des parents travailleurs.

Les solutions qui existent aujourd’hui

Aujourd’hui les parents disposent d’un certain nombre de droits pour prendre des congés leur permettant de mieux concilier vie privée et professionnelle : congé parental, crédit-temps ou congé « pour raisons impérieuses » qui permet aux travailleurs de prendre dix jours par an, en cas de maladie, d’accident, d’hospitalisation d’un proche, par exemple. Celui-ci n’est pas rémunéré et doit se prendre avec l’accord de l’employeur. L’objectif de répondre à une situation d’urgence ne peut donc être atteint via ces systèmes.

Ces dispositifs restent en outre largement méconnus d’une partie des travailleurs, surtout des pères, et manquent de souplesse, ce qui constitue un frein pour les parents à les utiliser.

Pour plus d’infos, parcourir notre brochure ‘Crédit-temps et congés thématiques’

Dès lors, la FGTB invite les prochains Gouvernements à prendre les mesures suivantes : 

  • L’octroi d’un congé parental pour les ménages monoparentaux, combiné au droit à des indemnités et avec maintien de l’assimilation des périodes non travaillées pour la sécurité sociale.
  • Un droit interprofessionnel au crédit-temps avec motif pour chaque parent prévoyant le relèvement de l’âge maximum à 12 ans pour le crédit-temps avec motif pour prendre soin de ses enfants.
  • Un congé de naissance (anciennement congé de paternité) obligatoire de minimum 20 jours sans perte de revenus, 10 jours étant pris après la naissance et les 10 autres pouvant être pris librement entre 3 mois avant la naissance et 6 mois après.
  • Pas de perte de revenus pendant le congé de maternité.
  • Un renforcement des structures d’accueil (pour enfants, proches âgés ou malades) abordables et de qualité.
  • Des mesures pour la protection des travailleuses enceintes, conformément à l’analyse de risque menée :  modification du poste de travail ou de la fonction avec maintien du salaire. Si aucune fonction de remplacement n’est disponible, l’employeur est tenu (sur la base des recommandations du médecin du travail) d’écarter la travailleuse du service. Nous exigeons que l’indemnité d’écartement du travail soit payée de la même façon à toutes les femmes qui se trouvent dans ce système, indépendamment du fait qu’il s’agisse de travailleuses contractuelles ou statutaires et qu’il n’y ait pas de perte de congé postnatal en cas d’écartement du travail avant l’accouchement.

La FGTB en faveur de la Réduction collective du temps de travail

Les 4000 répondants à l’enquête  de la Ligue des familles plaident pour une réduction collective du temps de travail. Aujourd’hui, certains croulent sous la charge tandis que d’autres manquent de travail. La FGTB propose de redistribuer le travail et de permettre à chaque travailleur et travailleuse de pouvoir concilier sa vie privée avec son emploi, c’est pourquoi elle plaide en faveur d’une réduction collective du temps de travail avec embauche compensatoire et maintien du salaire.