Nous sommes la force de résistance !

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Camarades, on ne va sauter de joie. La situation n’est pas rose. 

Nous avons des textes définitifs suite à l’accord de l’Arizona. C’est pire que prévu.

On assiste au démantèlement de la sécurité sociale, fondée il y a tout juste 80 ans. Au by passe systématique de la concertation sociale aussi.

Ce gouvernement ne défend définitivement pas les travailleurs. 

Et encore moins les travailleuses.

Où sont les 500€ /mois qui leur a valu tant de voix? Sur le pouvoir d’achat, ils ont fait de l’enfumage. 

Quant à l’indexation automatique des salaires, elle est déjà fameusement entamée, retardée. Bref, le trophée de Vooruit et des progressistes est amoché.

Ce gouvernement ne valorise définitivement pas celles et ceux qui se lèvent tôt, mais bien les plus nantis.

Où sont les épaules les plus larges qui devaient contribuer à l’effort ? 

La taxe sur la plus-value boursière : visiblement plus difficile à concrétiser que de virer les malades et les chômeurs. Et cette Xième DLU, qui n’en finit pas de protéger les fraudeurs fiscaux.

Et puis il y a aussi toutes ces portes qui se ferment en fin de carrière et l’impossibilité de prendre a pension avant 67 ans.

Tout ça pourquoi ? Un budget… qui n’est n’est pas à l’équilibre et qui, selon les experts et observateurs, va droit dans le mur.

Ils allaient soi-disant gérer le pays « comme des ingénieurs ». Ils gèrent comme des amateurs. 

À propos de la limitation dans le temps des allocations de chômage,

Un journaliste a posé la question à monsieur Bouchez : « 61 ans, 38 ans de carrière chez Cora, exclue du chômage après 24 mois : C’est un peu rude, vous ne trouvez-pas ? » 

GL Bouchez a répondu que cette dame pouvait l’appeler. Qu’on allait trouver une solution.

Je pose à mon tour une question : les 140.000 exclus peuvent aussi l’appeler ? Les malades de longue durée peuvent-ils aussi avoir le numéro de GSM de monsieur Bouchez ? Est-ce comme ça qu’on va faire de la politique, maintenant ?

Les patrons, ravis que leur mémorandum soit transformé en accord de gouvernement, disent que le chômage n’est pas un business plan. 

Nous répondons que l’appauvrissement de la population n’est pas un projet de société.

Après avoir balayés les accords sociaux conclus d’un revers de la main, après avoir levé la protection des délégués, le gouvernement nous appellent à la concertation sociale. 

Mais quand on leur parle autour d’une table : ils s’en foutent.

Par contre, quand on manifeste devant ses fenêtres… soudainement David Clarinval, ministre de l’emploi, face aux caméras d’RTL, estime que le sort des travailleurs et travailleuses à temps partiel  «  mérite réflexion », « qu’en effet, la réforme chômage pourrait être plus cohérente sur certains points », « qu’il est sensible à nos arguments ». 

Alors nous, on continuera à faire ce qui fonctionne. À les interpeller dans la rue, puisque c’est comme ça qu’on nous écoute.

Les lignes sont en train de bouger grâce à toutes nos mobilisations.

Elargissons nos rangs  aux artistes, aux activistes, à celles et ceux qui se verront couper les ailes si le gouvernement Arizona exécute son projet.

Car camarades,  la censure exercée envers le contre-pouvoir au sens large, est bien réelle :

Un subside supprimé par-ci, un revenu enlevé par-là, des allocations retirées en masse, une interdiction de manifester qui revient par la fenêtre. Etc, Etc, Etc.

Certains préfèreraient qu’on disparaisse du paysage : NOUS, les empêcheurs de tourner en rond. NOUS : les cailloux dans leur chaussure, NOUS les défenseurs des droits humains, les féministes, les environnementalistes et bien sûr NOUS, les syndicalistes. NOUS, les « gauchistes ».

Mais vous savez, camarades, NOUS, c’est comme les coquelicots. Même si on nous essaie de nous ensevelir sous des tonnes de gravats : On repousse. On résiste ! Et on fleurit de plus en plus nombreux.

Dans quelques jours, le 8 mai, nous célèbrerons la victoire contre le fascisme. 

Camarades, chers amis, l’extrême droite revient. Partout dans le monde.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je rejoins les femmes et les hommes qui affichent le triangle rouge . 

Celui de la victoire des 3 fois 8 heures, 8heures de travail/8heures de repos/8heures de loisirs.

Celui de la victoire contre le fascisme.

Aujourd’hui, vous êtes, nous sommes cette force collective qui RÉSISTE.

C’est ce qu’on va continuer à faire dans les mois à venir. 

RDV le 27 juin, dans la rue, parce que pour le moment, c’est là qu’on fera bouger les lignes.

Bonne fête du travail, bonne fête du 1er mai ! Et vive la FGTB.

 

 

Découvrez aussi le message de Thierry Bodson en vidéo : Nous sommes la force de résistance !