Discours du 1er mai par Robert Vertenueil, Secrétaire général FGTB

01 mai 2018
Actualité

"Camarades,

Je prends la parole aujourd’hui au nom de Narjess, mère de 3 enfants, travailleuse chez ING, qui à 45 ans ne sait plus comment faire avec un boulot pour subvenir à ses besoins.

Je prends également la parole au nom de Monique, caissière chez Carrefour, qui a vu son avenir s’effondrer, suite au licenciement injuste dont elle a été victime.

Je prends aussi la parole au nom de Serge, 38 ans, travailleur de la construction qui se demande de quoi demain sera fait. S’il doit soulever des sacs de ciment jusqu’à ses 67 ans, lui qui ressent déjà les douleurs de ce travail physique intense.

Je prends la parole aujourd’hui donc au nom de ces milliers de travailleurs qui subissent durement les mesures injustes et dogmatiques de ce gouvernement des riches.

Ce sont des récits de personnes que l’on n’entend pas. Cela résonne tout au plus comme un air de déjà vu ou entendu. Les travailleurs souffrent. A un point tel que l’on observe que le travail aujourd’hui ne suffit plus. Que la flexibilité à outrance, les rythmes et cadences infernales, les salaires de misère poussent les travailleurs au précipice de la pauvreté.

2,3 millions de pauvres selon le Bureau du Plan, +9.5 % de ressortissants au RIS et +100.000 pauvres au cours de ces trois dernières années.

Ce ne sont pas des statistiques à contester, ce ne sont pas des fake news, c’est tout simplement la réalité.

Et cette réalité, c’est majoritairement le résultat de l’action dogmatique et injuste de ce gouvernement.

Précarité, précarité, précarité.

Voilà ce que crée le gouvernement, voilà dans quoi il plonge les travailleurs.

Quelques exemples :

- Salaire des jeunes diminué, "cela va créer de l’emploi". Comment oser dire ça à une génération qui cherche et ne trouve pas?

- Flexi-jobs pour les pensionnés : aujourd’hui près de 10.000 pensionnés sont forcés de rentrer dans ce système d’accotés non pas par plaisir ou par goût du travail, mais bien parce que leur pension est largement insuffisante et ne permet pas de vivre décemment.

- Système de pénibilité : une réelle coquille vide. Un trompe-l’œil, dont le seul objectif, n’est pas de tenir compte des gens, n’est pas de permettre à celles et ceux qui ont eu une vie laborieuse et éreintante de partir à un âge décent à la pension et de pouvoir vivre dignement. Non, ce projet consiste uniquement à réaliser des économies sur le dos de nos pensionnés.

Les pensionnés, les malades, les jeunes et les demandeurs d’emploi : que de proies faciles pour ce gouvernement archilibéral à la solde du capital et des grosses fortunes.

Parmi ceux-ci les pensionnés apparaissent comme la cible de choix. En effet, depuis le début de la législature, loin de ses promesses et loin de ses engagements, ce gouvernement (sous la houlette du MR) s’emploie à détruire nos pensions. Pire, il s’attache à nous faire croire qu’une pension décente prise à un âge digne, n’est plus un droit. « Ça doit se mériter », nous disent-ils.

Que croyaient-ils ? Croyaient-ils que nous accepterions sans broncher que les travailleurs doivent travailler plus longtemps pour gagner moins de pension ? Croyaient-ils que la FGTB accepterait un instant que l’on retire des droits aux travailleurs ? Espéraient-ils que le monde du travail et la société civile resteraient inactifs face à cette rupture du contrat social ?

Non, camarades, JAMAIS ! Jamais, nous n’accepterons cette pseudo fatalité. Nous n’accepterons pas de crever au travail. Les travailleurs ont des droits et il est temps que ce gouvernement se le rappelle.

Une autre politique socialement plus juste et acceptable est possible. Oui, camarades, il est non seulement souhaitable, mais surtout possible d’avoir des pensions décentes financées justement et prises à un âge digne.

C’est pour ça que nous marcherons dans les rues de Bruxelles ce 16 mai. Parce que moi, mes camarades, je souhaite offrir un avenir digne à mes fils. Je refuse qu’ils soient la génération sacrifiée. Je refuse que mes enfants et petits-enfants ne puissent avoir pour seule perspective de trimer toute une vie pour une pension misérable leur permettant à peine de survivre.

C’est à nous, camarades, de nous battre non seulement pour nos pensions, mais aussi et surtout pour les pensions des futures générations.

Mais je veux dire aussi et lancer un appel à la population toute entière. Que vous soyez syndiqué ou pas, que vous soyez engagé politiquement ou pas. Que vous soyez actif dans une association ou pas. Rejoignez-nous le 16 mai. Vous êtes tous concernés, vous allez tous subir les conséquences de cette politique rétrograde du Gouvernement.

Descendez dans la rue avec nous et venez dire au gouvernement qu’il doit changer de politique et écouter la population. Et que s’il ne veut pas le faire, qu’il s’en aille.

Une pension publique minimum de 1500€ brut par mois pour toutes et tous

Mes chers camarades, nous réclamons dès aujourd’hui une pension minimale de 1.500€ brut pour toutes et tous. Ce n’est que justice. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment peut-on accepter qu’après une vie de labeur on ne sache ni se loger ni se soigner. ET en plus on voudrait maintenant réduire encore notre montant ! Pensions qui sont pourtant déjà parmi les plus basses d’Europe !

Une pension dès 65 ans

Nous exigeons également que le Gouvernement remette l’âge légal de la pension à 65 ans. Il n’est pas admissible que l’on force les gens à travailler plus longtemps alors que l’espérance de vie en bonne santé se situe à 64 ans.

Définition des métiers lourds et pénibles

Nous exigeons que le Gouvernement revienne les pieds sur terre. Il est temps qu’il comprennent que les travailleurs de nombreux secteurs sont sujets à du stress et du travail physique intensif. Quelle société veulent-ils pour demain ? Imposer à des travailleurs de porter des sacs de ciment jusqu’à 67 ans ? Obliger les enseignants à enseigner et à former les jeunes jusqu’à 67 ans ? Obliger nos pompiers à monter sur une échelle ou à nos infirmiers et infirmières à sauver des vies jusqu’à 67 ans ?

C’est insupportable ! C’est pourquoi la FGTB exige des règles particulières et adaptées pour les travailleurs en situation de pénibilité qui permettent réellement de partir plus tôt à la pension pour un montant décent !

Fiscalité juste pour financer des pensions justes

Enfin, des pensions décentes et une Justice sociale ce n’est pas un must, ce n’est pas une lubie des organisations syndicales qui coutera des millions et des milliards d’euros. Au contraire, c’est une question de justice sociale fondamentale. C’est tout à fait payable et abordable à condition de faire des choix politiques justes et déterminés. Il n’est plus acceptable de voir qu’on rabote les pensions des gens alors que dans le même temps des milliards d’euros sont planqués dans les paradis fiscaux. Largement de quoi financer des pensions dignes et décentes.

Au-delà de nos pensions, je vous le disais, ce sont tous les pans de la vie active qui sont matraqués. De sorte qu’il nous faudra peut-être une génération pour réparer la casse sociale organisée par ce gouvernement.

S’il est un combat que je souhaiterais particulièrement relever, c’est celui de la défense de notre patrimoine commun qu’est la sécurité sociale.

Il existe beaucoup de belles phrases pour la décrire. On parle ainsi de la « cathédrale des travailleurs » ou encore du « premier pouvoir d’achat des travailleurs »s. Toutes ces phrases sont vraies, mais la réalité est encore plus frappante. La sécurité sociale dans la vie c’est ce filet qui nous protège. C’est ce qui permet de se soigner sans devoir vivre à crédit. C’est elle aussi qui permet de mettre au monde un enfant sans être ruiné. C’est encore elle qui permet de faire face aux accidents de la vie.

Notre sécurité sociale est basée sur un contrat de société depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Contrat qui stipule que personne ne sera laissé sur le côté. Que l’on cotise tous ensemble pour pouvoir tous en profiter en cas de besoin.

Indépendamment de nos revenus, de notre statut, de notre richesse, la sécurité sociale est le bien créé par tous au bénéfice de tous.

Pourtant ce bien est aujourd’hui l’objet d’attaques et de convoitise. Les attaques de la droite et du patronat qui l’affaiblisse de plus en plus et la convoitise des assurances privées. Ce gouvernement à la solde de ces grands groupes assèche littéralement notre sécurité sociale. Près de 6,5 milliards d’euros qui n’entre plus dans les caisses de la sécurité sociale chaque année, car le Gouvernement a UNILATÉRALEMENT décidé de faire des cadeaux aux entreprises en réduisant sans conditions les cotisations sociales et dernièrement via son tax pshiiit.

Des centaines de millions d’euros supplémentaires qui eux aussi s’échapperont des caisses de la sécurité sociale, car le Gouvernement a décidé de favoriser la fraude et le dumping social en créant des contrats 0 heure, 0 cotisation et 100% dumping social.

C’est donc là aussi une véritable offensive capitaliste sur notre sécurité sociale.

Pour la FGTB, il nous faut non seulement fortifier notre sécurité sociale en assurant un financement juste et pérenne, mais surtout restaurer cette garantie que chacun indépendamment de son statut puisse bénéficier de soins de santé accessibles, d’une pension décente, plus généralement d’une protection sociale optimale. 

Car on ne peut pas jouer ainsi avec la vie des gens ! La santé n’a pas de prix !

Et puis, je voudrais aussi vous parler de cet autre édifice qui appartient au peuple : les services publics.

D’abord vous dire à quel point je considère la défense des services publics comme essentielle. C’est ma conviction et cela fait partie intégrante de mon engagement syndical.

Comme on le dit souvent les services publics sont le 1er pouvoir d’achat des travailleurs et constituent avec la Sécurité Sociale le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Mais cette affirmation à laquelle nous adhérons tous comme syndicalistes, résonne trop souvent aujourd’hui comme une banalité qu’on assène pour se donner bonne conscience.

Je crois, en effet, que nous n’avons pas apprécié à sa juste valeur l’ampleur des dégâts qu’ont subi les services et les entreprises publics. Nous ne mesurons pas toujours correctement à quel point la situation s’est détériorée quant à la qualité de ces services et par conséquent à quel point en sont victimes les citoyens en en particulier les plus faibles.

Depuis des décennies, avec plus ou moins d’intensité, la vision trop souvent exclusivement budgétaire des autorités publiques a conduit les services publics à connaître non seulement des coupes budgétaires mais aussi, et c’est tout aussi grave, une gestion calamiteuse et parfois même négligente.

De la technique de la rappe à fromage qui égrenait les budgets, on est passé à la technique de la hache, qui coupait carrément des pans entiers de budget, on en est aujourd’hui à la technique de l’étouffement ce qui permet non seulement d’affaiblir les services publics et les entreprises publiques mais en même temps de préparer les arguments qui conduiront à la privatisation quand cela n’a pas déjà été fait.

Nous ne pouvons accepter que cela continue de la sorte. Il faut rendre ses lettres de noblesse aux services et entreprises publics. Rendre honneur à leur vocation. Et rappeler sans cesse que la qualité des services publics se mesure à la qualité et à l’accessibilité de ces services pour la population et non aux coûts budgétaires qu’ils représentent même si nous sommes tous d’accord que ces coûts doivent être maitrisés.

Un service public doit être performant et pas rentable. C’est précisément cela qui fait la différence entre le public et le privé.

Je veux dire ici combien la FGTB dans sa globalité a toujours été, est et restera solidaire des combats de la CGSP. Cette solidarité doit même, je le pense, être renforcée et nous devons rechercher les moyens de le faire rapidement.

La raison en est double :

- C’est d’abord parce que les travailleurs des services publics ou des entreprises publiques, méritent le même engagement de la FGTB que n’importe quel travailleur de n’importe quel autre secteur. Parce que nous sommes tous la FGTB.

- Et c’est ensuite parce que c’est fondamental en ce qui concerne notre conception de la société.  Nous voulons une société où chacun recevra sa juste part en tant qu’être humain avec la volonté que chacun puisse vivre dignement. Cela passe par le partage des richesses et le maintien de besoins universels dans la sphère publique pour qu’elle ne soit pas soumise au profit individuel. Et cela, c’est ce que permet le secteur public.

Mes camarades, bien des choses seraient encore à dire sur la situation que nous vivons. D’autres questions relevant de la politique des Gouvernements fédéraux et régionaux, voire communautaires mériteraient qu’on s’y attarde mais le 1er mai ne dure que 24h par an.

Il nous faudrait aussi parler de la désastreuse situation du monde. Parler des inégalités entre les êtres humains mais aussi entre les Etats, ceux qui dominent et ceux qui subissent. Parler des dérèglements climatiques dont les victimes sont encore et toujours les plus faibles, parler des guerres qui sont bien souvent plus une question de fric et de domination qu’autre chose, mais le temps nous manquerait.

Alors je voudrais encore vous parler d’une seule chose, c’est de la démocratie.

Oui, j’ose le dire, notre modèle de démocratie est en danger.

Le Gouvernement des droites, s’alignant ainsi sur une tendance qu’on peut remarquer un peu partout en Europe, s’attaque petit à petit, insidieusement, à des fondements de notre démocratie.

En ne respectant pas l’opposition dans ce qu’elle a de plus important au sein d’une démocratie.

En se moquant de la presse lorsqu’elle ose de temps en temps mettre les Gouvernements devant leurs contradictions ou les effets néfastes de leur politique.

En remettant en question la légitimité et le rôle des corps intermédiaires tels que les mutualités et les syndicats en les attaquant et les affaiblissants par toutes sortes de basses manœuvres.

Alors oui on affaiblit la démocratie.

En instillant l’idée que la politique n’appartient qu’aux politiques, on retire le droit aux citoyens et aux organisations non gouvernementales auxquelles ils adhérent d’être partie prenante au cœur même du système démocratique.

Mais ce qui est grave, mes camarades, c’est la banalisation dans laquelle nous nous installons.

Francken dit et fait ce qu’il veut, va même jusqu’à refuser d’appliquer des décisions de justice, et Charles Michel trouve cela sympathique, son parti est parait-il même fier de sa politique migratoire. Maggie Deblock s’en prend aux malades. Elle redistribue les frais d’administration en retirant de l’argent aux socialistes pour le donner aux chrétiens et d’autres mais personne ne bronche au gouvernement. Le Ministre Geens charge son ancien cabinet d’avocats de rédiger le nouveau code des sociétés mais personne n’y voit malice et que dire de la façon dont le dossier des F16 est géré. La NVa s’oppose à l’application de l’AIP contrairement aux engagements du Gouvernement en ce qui concerne les primes syndicales car c’est parait-il aider les syndicats, tout ça pour 10 € par an pour les travailleurs syndiqués.

En matière d’attaques contre les syndicats, il y a les manœuvres à l’encontre de l’organisation que nous ne pouvons admettre mais il y a plus grave encore. Dans une sorte d’alliance sacrée les employeurs et la droite politique ont décidé de s’en prendre aux personnes. Comme dans les Etats totalitaires ou simplement en froid avec la démocratie et l’Etat de droit.

Tous les jours des délégués sont menacés, sanctionnés dans leur carrière et pire encore sont jetés comme des malpropres hors de leur entreprise par les employeurs qui souvent les calomnient pour justifier les licenciements. C’est un retour en arrière de plus d’un siècle en matière de droits syndicaux et ne souriez pas, Messieurs, Mesdames, car ce n’est pas de l’exagération, c’est la vérité, demandez autour de vous et vous verrez ce qui en est.

Je n’en veux encore pour preuve que les deux actions judiciaires en cours où l’on a envoyé en correctionnelle, comme de vulgaires malfrats, des permanents syndicaux et des délégués parce qu’ils avaient osé mettre en place un piquet de grève sur une voirie.

Le Droit de grève, en ce y compris la mise en place de piquets et manifestations sur la voie publique, est un doit consacré dans le droit international et la Belgique y a souscrit. Mais on contourne les arcanes de la législation pour s’attaquer honteusement aux travailleurs qui ont choisi de défendre leurs semblables.

Alors, s’il y a bien un jour où il faut rappeler que les droits syndicaux sont une des conditions indispensables à la démocratie, c’est bien aujourd’hui, le 1er mai.

Cette journée n’appartient et n’appartiendra jamais, ne leur en déplaise, à quelques jeunes cadres dynamiques endimanchés qui se réunissent à Jodoigne en terre bleue du Brabant Wallon, là où les libéraux tout puissants font soi-disant de la politique autrement, pour entendre les barons libéraux leur dire que tout va bien Madame la Marquise.

Car le 1er mai, souvenez-vous en camarades, c’est la commémoration de la mort de camarades syndicalistes qui manifestaient pour la journée des 8 heures. Cette même journée des 8 heures qui s’éloigne de plus en plus dans le monde moderne du libéralisme.

Le 1er mai est la fête des travailleurs et elle n’appartient qu’à eux.

Je veux dire ici de cette tribune que rien ne nous intimidera. La FGTB a choisi d’être vent debout face aux attaques de la Droite et du Patronat et que chacun m’entende bien, rien ni personne ne pourra nous empêcher de suivre notre voie.

Camarades, je terminerai sur demain ! Demain, il nous faudra proposer un nouveau contrat social. Un contrat social moderne qui vise à entrer pleinement dans le 21e siècle et à faire progresser notre société. Le progrès d’une société ne doit pas se mesurer au bruit assourdissant des bourses remplies des plus riches, mais bien aux nouveaux droits des travailleurs et des citoyens. Ce progrès passera par des réformes ambitieuses socialement justes et économiquement viables. Je parle par exemple de la semaine de 4 jours pour toutes et tous ou encore d’un salaire minimum de 14€ pour tous qui sortirait près de 300.000 personnes de la pauvreté !

Enfin, aux travailleurs, en cette journée de lutte, je vous enjoins à continuer à ne pas accepter l’injustice. Je vous invite à vous faire entendre car, n’en déplaise aux capitalistes, les travailleurs sont majoritaires dans ce pays. Montrons notre force, notre unité et notre détermination dès ce 16 mai dans les rues de Bruxelles afin d’exiger des pensions justes prises à un âge digne.

S’agissant de contrat social, j’adresse aussi un appel à l’ensemble des citoyens et aux forces de la société civile. Les décisions qui sont prises aujourd’hui par ce gouvernement en matière de pension et de sécurité sociale, le recul de nos droits nous concernent tous au-delà de nos appartenances. C’est bien un enjeu de société dont il est question, la société doit se faire entendre.

À ce gouvernement de nantis, je lui adresse un message très clair. Qu’il m’écoute attentivement. S’il continue à s’attaquer à nos pensions et aux droits des travailleurs, il nous trouvera toujours sur son chemin.

Il n’y a pas de résignation.

Il n’y aura pas d’essoufflement

Parce que nous ne croyons pas à la fatalité, nous ne croyons pas à TINA. Bien sûr que si, on peut faire autrement et mieux. C’est pour ça que nous nous battons, parce nous croyons que s’il y a un monde meilleur, c’est à nous à le bâtir.

Camarades,

Ils ne nous l’ont jamais pardonné.

Jamais pardonné d’avoir pu, nous gens du peuple, obtenir des droits politiques et sociaux et de les exercer.

Jamais pardonné d’avoir réclamé et obtenu notre juste part de la richesse que nous produisons chaque jour.

Ils y ont consenti mais ne l’ont jamais accepté.

Ils y ont consenti parce que nous avions le rapport de force en notre faveur. Aujourd’hui, celui-ci s’est affaibli. En partie à cause de nous-même, il faut savoir le reconnaître. Nous avons cru après des décennies de lutte pouvoir nous reposer sur nos acquis. Oubliant au passage, ce que l’usure du temps et la folie des hommes peuvent détruire.

La droite nous le fait payer aujourd’hui. Elle a sa revanche, elle nous presse, et bientôt, si nous n’y prenons pas garde, elle nous oppressera.

Alors mes camarades, je le dis haut et fort :

Il est temps de faire cesser nos chamailleries, il est temps de revenir à l’intérêt général et de ne plus nous laisser distraire par d’accessoires intérêts.

Il nous faut retrouver le chemin du combat, dans l’unité, avec pour objectif la fin des inégalités sociales qui doit être encore et toujours notre leitmotiv et la justice en tout et pour tous.

Nous étions, nous sommes et nous serons encore et toujours déterminés. Déterminés à faire progresser notre société. Ensemble, nous allons faire changer les choses. Ensemble on est plus forts.

Vive la FGTB, vive les travailleurs, vive le socialisme.

« Solidarité et combat », que cela soit notre devise.

Ensemble on est plus fort. Autrement et mieux, c’est possible.

Bonne fête du premier mai !"