Des services publics forts sont bons pour notre démocratie et notre sécurité

02 juillet 2018
Actualité

Les services publics sont accessibles à l’ensemble des citoyens de notre pays, de manière équitable et accessible. Nous ne voulons pas que ces services soient privatisés, c’est pourtant ce que le gouvernement tente de faire.

Il y a un dogme auquel s'accrochent obstinément les politiciens, c'est celui du marché. Mais est-ce la seule idéologie valable ? N'y a-t-il aucune alternative ? Bien sûr oui.

Le besoin d'une démocratisation plus profonde de notre économie devient évident. En effet, nous faisons face à de nombreux défis : changement climatique, accroissement des inégalités, restrictions budgétaires ou augmentation des cas de burn-out. Et quelle est la solution pour de nombreux politiciens et décideurs ? Ils s'accrochent rigidement à l'économie de marché.

Le marché semble omniprésent. Il régule, réglemente et régit. Le marché du travail, le marché culturel, le marché du logement. Nous pensons en termes d'offre et de demande, de coûts et d'avantages, de croissance et de réduction. Le marché est l'être suprême et une majorité de politiciens et décideurs politiques en sont les prophètes. Ces adeptes du marché ont réussi à nous faire croire qu’il s’agit de la seule voie à suivre. Rien n'est moins vrai. Le marché n'est que l'une des nombreuses façons dont les gens coordonnent leurs activités. Et cela peut être différent.

Que ce soit en Belgique ou dans d’autres pays européens, de nombreuses personnalités, y compris politiques, tentent de démontrer que « plus de marché » n'est pas la solution à tous nos problèmes. La politique de restrictions budgétaires du gouvernement néolibéral Michel en est une conséquence directe. Cette politique est une menace directe pour des services publics forts. Ce que le gouvernement essaie de faire, c'est de nous faire payer plus cher pour moins de services publics. Et de faire en sorte que la frustration des citoyens ne fasse qu'augmenter.

Des services publics pour tout le monde

Les services publics sont très importants parce que tout le monde les utilise. Ils sont beaucoup trop précieux pour sabrer dedans. Les services publics, cela signifie qu'il y a de l'eau au robinet ou de l'électricité pour faire fonctionner vos appareils. Cela signifie que les routes qui permettent que les marchandises arrivent au bon endroit au bon moment sont bien entretenues.

Bref, des raisons suffisantes pour abandonner l'idée que les services publics et les infrastructures ne sont que des coûts pour notre société. Cela coûte de l'argent, bien sûr. Mais ce sont des investissements, pour maintenant et pour l’avenir.

L'infrastructure publique appartient à chacun d'entre nous. Nous utilisons tous les routes publiques, les tunnels, les ponts, etc. C'est ce que font les navetteurs quand ils se dirigent vers la gare le matin, mais aussi ceux qui sont coincés dans les embouteillages. Pendant notre temps libre, nous profitons de parcs et forêts gérés par des fonds publics. L'éducation reste également tout à fait accessible dans notre pays.

Humain et personnalisation

Raf De Weerdt, dans son interview à lire ici, voit également clairement l'importance de ceci : « Investir dans les services publics, c’est investir dans le futur. Un enseignement décent, avec du travail faisable pour les enseignants. Des transports en commun sur lesquels on peut compter et dont le personnel bénéficie de bonnes conditions de travail. Des services culturels qui sont tellement importants. »

Nous payons des impôts pour que le gouvernement fournisse par exemple des transports publics : train, tram, bus. C'est une mobilité de base essentielle, surtout pour ceux qui n'ont pas leur propre moyen de transport. Malgré cela, certains politiciens ont parié plus lourdement sur l’idée de la privatisation. Nos transports publics, nos retraites, nos soins de santé, tout est à vendre.

Privatisation ?

Pourtant, les exemples de privatisation manqués sont légion. Il suffit de jeter un coup d'œil à nos voisins du Nord où vous payez très cher un billet de train et où toutes les régions ne sont pas correctement desservies par les transports, puisque peu rentables.

« Des services publics de qualité sont à la disposition de tous les habitants de ce pays et plus particulièrement les personnes en difficulté. C’est le point de départ. », déclare Raf De Weerdt. C’est à cela que le gouvernement devrait œuvrer en priorité.