L'Open Vld joue au populisme avec la politique de l’emploi
L'Open Vld dégaine ses slogans de campagne : « obliger les femmes au foyer à se mettre au travail » et « étendre les flexi-jobs à tous les secteurs ». Des slogans en totale déconnexion avec la réalité de terrain et avec la manière de faire la politique de l’emploi en Belgique.
Les partenaires sociaux viennent de conclure un accord social qui sera appliqué cette année et l’an prochain. Cet accord est le fruit de négociations qui tiennent compte de la réalité du travail et de celle des entreprises. C’est comme cela que se construit la politique de l’emploi en Belgique. Les secteurs sont engagés dans les négociations. Ce n'est pas aux politiques d'intervenir maintenant. Encore moins pour imposer des mesures de flexibilité unilatérales.
S’agissant des flexi-jobs, que la FGTB conteste depuis le début, ils ne devaient initialement concerner que l’Horeca. Mais ces faux emplois ont fini, sous l’impulsion des partis libéraux, par « gangréner » d’autres secteurs, entraînant la disparition d’emplois de qualité au profit d’emplois à bon marché (pas de salaire sectoriel, pas de pécule de vacances, moins de cotisation à la sécurité sociale). Il n’est donc pas question, pour la FGTB, d’étendre la pratique des flexi-jobs. C’est le contraire du progrès social et ce n’est d’ailleurs pas le reflet des négociations entre interlocuteurs sociaux.
La disponibilité des demandeurs d'emploi est également une compétence régionale. Sur ce point aussi, un accord vient d'être conclu lors d'une conférence interministérielle sur l'emploi. L'encre de cet accord n'est pas encore sèche et le dialogue social à ce sujet n'a pas encore commencé, que les libéraux lancent de nouveaux ballons d'essai autour d'une réforme de la réglementation chômage. L'Open Vld parle de remettre au travail un "réservoir de femmes au foyer issues de l'immigration", ce qui non seulement stigmatise violemment un groupe de population, mais nie également le libre choix dans notre État de droit, de travailler ou non.
La politique de l’emploi et l’accompagnement des demandeurs d’emploi mérite mieux que ce genre de déclarations populistes. Le travail doit être moins imposé mais pas moins protégé. La FGTB continue à plaider pour une réforme fiscale qui fasse davantage contribuer les dividendes et les grosses fortunes. Malheureusement, toute initiative visant une plus grande équité fiscale est brisée dans l’œuf par les libéraux conservateurs.